Dans la palette dont disposent les entreprises pour rémunérer leurs salariés, la prime de partage de la valeur créée par la loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, qui remplace la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (« PEPA » ou prime « Macron ») est un outil de rémunération singulier au regard de ses caractéristiques : il offre aux employeurs la possibilité de verser une prime d’un montant forfaitaire et modulable selon certains critères, dans le cadre d’un traitement social et fiscal avantageux par rapport au salaire, tant pour l’entreprise qui la verse que pour les bénéficiaires.
Bien que sa souplesse en fasse un élément intéressant pour récompenser les salariés (sans nécessité de corréler son attribution aux résultats de l’entreprise), aucune obligation ne pèse sur les employeurs de l’instaurer. L’intérêt du dispositif résidera dans ce que les entreprises et les praticiens feront de ce nouvel outil, à charge pour les organisations syndicales de s’en emparer pour en faire un objet de la négociation collective.